Il faut dire en préambule que les facteurs d’influence de ce trouble comportemental multifactoriel sont complexes et que les problèmes ne peuvent souvent être résolus que par plusieurs mesures.

Les facteurs suivants ont eu une influence significative sur l’apparition du picage des plumes et/ou des blessures aux pattes:

• Qualité des poulettes
• Composition des aliments
• Structure des aliments
• Occupation • Climat du poulailler
• Race / Type d’hybride

QUALITÉ DES POULETTES

Un indice de qualité a été établi pour chaque troupeau de poulettes à partir des critères d’uniformité, de poids des animaux et de plumage / état de la peau (qualité élevée, moyenne et médiocre des poulettes). Mieux les poulettes étaient classées, moins on comptabilisait de plumes arrachées et de dommages cutanés dans le troupeau de poules pondeuses au moment du pic de ponte et au douzième mois de ponte. Un poids d’animal inférieur au poids cible de l’organisation d’élevage et une mauvaise uniformité sont des facteurs de risque importants pour le picage des plumes. En outre, les animaux qui s’adonnaient déjà au picage des plumes pendant l’élevage affichaient également ce trouble du comportement dans l’exploitation de ponte. Toutefois, il est encore possible de corriger certaines choses en retardant la stimulation de la ponte grâce à des programmes d’alimentation et d’éclairage.

ALIMENTS: STRUCTURE ET COMPOSITION

La structure des aliments est d’une importance capitale: notre aplatisseur spécial nous permet d’obtenir des grains qui ne comprennent ni trop d’éléments grossiers ni trop de particules fines. Par conséquent, la structure des aliments mélangés est homogène, aussi facile à picorer que possible et sans trop de composants grossiers. L’étude de terrain a permis de montrer que les exploitations dont la structure des aliments était trop grossière et le pourcentage de particules fines insuffisant avaient beaucoup plus souvent des problèmes de cannibalisme et de picage des pattes que les exploitations dans lesquelles les aliments présentaient une structure homogène et facile à picorer.

Une teneur suffisamment élevée en cellulose brute est également très importante. Lors de l’achat de nos matières premières, nous accordons une attention particulière aux supports en cellulose brute et à ce qu’ils conviennent à l’alimentation de la volaille.

En outre, les teneurs en acides aminés, en minéraux et en vitamines doivent correspondre exactement à l’âge, aux performances et aux spécifications cibles de l’organisation d’élevage et varier le moins possible d’une livraison à l’autre. Nos usines modernes d’aliments composés de Burgdorf et de Weinfelden garantissent ces exigences.

Conseils:

• Contrôle de la structure des aliments à l’aide d’analyses granulométriques
• Chaque jour, au moins une alimentation en bloc et une vidange complète des auges
• Vitesse élevée de la chaîne
• À chaque phase d’alimentation, laisser la chaîne fonctionner plus que pour une seule rotation
• Vider régulièrement les silos à aliments, même pendant une série

OCCUPATION

Comme le picage de plumes est en réalité un comportement détourné d’exploration et de recherche d’aliments, la mise à disposition de matériel d’occupation est d’une importance primordiale. En moyenne, 3,5 matériaux différents ont été proposés par troupeau. Plus les produits proposés étaient nombreux, plus les dommages causés au plumage étaient faibles au moment du pic de ponte.

Conseils:

• Utiliser des produits à base de cellulose brute comme la luzerne, la paille, le foin et de la litière supplémentaire
• Comportement de confort: installer des bains de sable, épandre du mélange grit FORS 7888.00 ou du grit silicieux FORS 8049.00
• Utiliser des blocs à piquer (FORS 2280.00 Bloc volaille) pour favoriser l’usure du bec

CLIMAT DU POULAILLER

Les poulaillers présentant des concentrations accrues de gaz nocifs étaient confrontés à plus de dommages causés aux plumes déjà au moment du pic de ponte que les exploitations dans lesquelles les niveaux de gaz nocifs étaient normaux. Par conséquent, une concentration élevée de gaz nocifs (> 20 ppm d’ammoniac, > 3000 ppm de dioxyde de carbone) est considérée comme un facteur de risque de picage de plumes. En outre, il a été constaté que les problèmes aigus de cannibalisme (cloacal) étaient liés à l’absence ou au mauvais état des rideaux des nichoirs. Le fait que l’intérieur du nid soit clair a considérablement augmenté le risque de picage cloacal.

RACE / TYPE D’HYBRIDE

Le picage des pattes était nettement plus fréquent chez les hybrides blanches que chez les poules pondeuses brunes. Cependant, les poules brunes présentaient des dommages au plumage plus tôt au cours de la période de ponte. La détention de poules brunes et blanches en commun est un facteur qui augmente le risque de dommages au plumage.